Le député de Bonaventure et porte‑parole du Parti Québécois en matière d’enseignement supérieur, Sylvain Roy, demande au gouvernement du Québec de mettre en place au plus vite des mesures de soutien s’adressant aux étudiantes et aux étudiants des établissements d’enseignement supérieur qui vivent des difficultés et qui n’ont pas accès aux mesures d’aide.
« En plus de vivre de l’incertitude quant à leur réussite académique ou à leur diplomation, des milliers d’entre eux ne sont pas éligibles aux mesures d’aide financière annoncées par les gouvernements. Or, la précarité financière et l’endettement ne sont pas des chemins qui mènent à la tranquillité d’esprit », a d’abord mentionné le député de Bonaventure.
Celui-ci s’inquiète d’autant plus que de nombreux étudiants vivent des situations particulières, qui peuvent venir accroître encore davantage leur niveau de stress. « Certains sont parents; d’autres, chercheurs ou stagiaires. Plusieurs viennent d’autres pays, ou ont des difficultés académiques. De plus, la réalité étudiante varie grandement d’une région à l’autre, même d’un établissement à l’autre. Loin des grands centres, les ressources sont parfois difficilement accessibles, et il y a souvent un fossé entre ce qui est offert aux étudiants du privé en comparaison de ce qui l’est aux étudiants du public. Tout cela cause de l’anxiété; il faut intervenir », a-t-il poursuivi.
Soucieux de rassurer et d’appuyer les étudiants en cette période de crise, le Parti Québécois demande au gouvernement de mettre rapidement en place les actions suivantes, telles qu’elles ont été identifiées par les associations étudiantes :
- Permettre, lorsque nécessaire, l’abandon ou le report d’une session, sans conséquence financière ou académique (sans mention d’échec).
- Augmenter les transferts aux établissements d’enseignement supérieur pour qu’ils puissent rembourser la session actuelle, même si la date d’abandon avec remboursement est dépassée.
- Mettre en place des ressources supplémentaires pour offrir un soutien académique et psychologique adéquat aux étudiants de partout au Québec.
- Rendre le programme d’Aide financière aux études (AFE) plus flexible, notamment pour éviter des refus futurs qui seraient injustes ou encore une explosion du nombre de demandes dérogatoires (qui impliquent des délais plus grands). En cas d’abandon de la session d’hiver 2020, cela pourrait se traduire par :
- Un allongement de la période d’admissibilité.
- Une augmentation de la limite d’emprunt.
- Un assouplissement des critères pour être admissible au programme de remise de dette.
Pour Sylvain Roy, aucun effort ne doit être ménagé pour diminuer l’incertitude et l’anxiété dans la communauté étudiante, qui faisait déjà face à des problématiques de santé mentale avant la crise de la COVID-19. « Nous devons faire preuve de toute la flexibilité nécessaire pour éviter que des étudiants abandonnent leurs cours, et leur assurer qu’ils auront accès à des liquidités pour passer à travers la crise. Et il faut le faire avec une totale clarté. Si on ne fait rien, on ira tout droit vers la précarisation financière de milliers de jeunes prometteurs, et vers des taux records de décrochage; cela aurait, à terme, des conséquences désastreuses pour l’ensemble de la société québécoise. Je demande donc au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur de mettre en place les mesures que nous proposons; il veillera, ainsi, à soutenir les étudiants dans leur parcours académique, de façon à les mener de l’autre côté de la crise », a conclu le député de Bonaventure.