Le Cégep de Valleyfield collabore avec la Belgique | VIVA MÉDIA Skip to main content

Dans la semaine du 3 au 7 juin 2019, le Cégep de Valleyfield accueillait des représentants de la Haute École en Hainaut et de la Haute École Robert Schuman, situées en Belgique, pour la présentation d’un projet de collaboration en Techniques d’éducation spécialisée visant à développer, auprès des clientèles en difficulté, des pratiques et des expertises avec les robots NAO.

(De gauche à droite) Sophie Baudoin, Haute école Robert Schuman, Antoine Malaise, Haute école en Hainaut, Anne-Marie Ouimet, enseignante en Techniques d’éducation spécialisée au Cégep de Valleyfield, Bernard Moch, Haute école Robert Schuman, Julie Lévesque, enseignante en Techniques d’éducation spécialisée au Cégep de Valleyfield, Sonia Ciavarella, Haute école en Hainaut, Suzie Grondin, directrice générale et directrice des études par intérim au Cégep de Valleyfield.

Les robots Nao en éducation spécialisée

En mars 2018, dans le cadre d’un projet novateur en lien avec l’utilisation des robots Nao dotés d’intelligence artificielle dont le Cégep a fait l’acquisition au cours des dernières années, deux enseignantes de Techniques d’éducation spécialisée, Anne-Marie Ouimet et Julie Lévesque, se sont rendues à Virton et à Mons, en Belgique. L’objectif de cette visite était essentiellement de développer une pratique commune entre la Wallonie et le Québec, quant à l’utilisation des Nao, ces robots créateurs de lien social.

Au cours de la dernière année, les équipes des trois établissements que sont le Cégep de Valleyfield, la Haute école en Hainaut et la Haute école Robert Schuman ont ainsi mis leurs connaissances en commun afin de développer différents programmes et scénarios qui pourront être utilisés par les étudiants, principalement en éducation spécialisée, dans un but d’intervention auprès de clientèles variées aux prises avec des difficultés multiples (autisme, perte d’autonomie, Alzheimer, déficience intellectuelle, etc.).

La semaine dernière, ce sont les Belges qui ont traversé l’Atlantique pour venir échanger sur le sujet avec la communauté collégiale et des représentants de différents organismes communautaires, spécialisés et professionnels œuvrant auprès de personnes présentant une déficience intellectuelle dans notre région. Différents scénarios ont alors été présentés par les trois établissements. Les interventions s’étaient déroulées auprès de clientèles présentant des déficiences intellectuelles ou des besoins particuliers et avaient pour principal objectif le développement des compétences comme les habiletés sociales, la motricité, la communication, l’organisation spatio-temporelle et la catégorisation. Au Cégep de Valleyfield, des étudiants de 1re et de 3e année ont également eu l’occasion d’utiliser le robot à l’intérieur de leurs activités de stages et dans les milieux partenaires.

De manière générale, malgré quelques limites et défis rencontrés avec l’utilisation du robot NAO en termes de programmation et de support technique, l’expérience des trois établissements a permis de constater que les clientèles communiquent plus facilement et s’expriment davantage lorsqu’ils entrent en interaction avec NAO. Par son aspect ludique, entre autres, il est un agent facilitateur pour les personnes qui sont habituellement plus en retrait du groupe comme ceux présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Il facilite donc la création de liens sociaux tout en collaborant positivement au travail des éducatrices et éducateurs spécialisés dans des contextes donnés.

Au terme du projet, les équipes souhaitent de nombreuses retombées dont le développement de scénarios d’intervention applicables ou transférables aux deux pays et la mise sur pied d’une communauté de pratique internationale où le partage d’expertise sera privilégié et qui deviendra un pôle technologique de connaissances en matière de robot créateur de lien social.

Les ententes de mobilité étudiante et enseignante ont pour principal objectif de renforcer la réalisation de la mission éducative des institutions en créant des occasions d’ouverture sur le monde, afin d’enrichir la formation de leurs étudiants et les compétences de leur personnel, en plus d’avoir l’occasion de contribuer au partage d’expertises avec d’autres communautés, dans les domaines de l’enseignement, des stages et de la recherche pédagogique et scientifique.

C’est grâce à l’implication de ressources professionnelles et des directions impliquées, ainsi qu’au programme de soutien à la mobilité enseignante géré par la Fédération des cégeps et financé par le ministère de L’Éducation et de l’Enseignement supérieur que de tels projets internationaux peuvent prendre forme et vivre de grands succès dans nos établissements collégiaux.

Pour en savoir davantage sur les possibilités de mobilité étudiante ou sur les projets de mobilité enseignante : international@colval.qc.ca ou 450 373-9441, poste 529.

Nicola Di Narzo

Journaliste

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