Cette nouvelle est particulière puisque le témoin est l’autrice de ces lignes. La première personne du singulier sera utilisée afin d’alléger votre lecture. C’est donc la journaliste, la mère de famille et la citoyenne qui utilise sa tribune pour dénoncer une situation dont elle a été témoin.
Le vendredi 19 mai dernier, j’ai récupéré ma fille et ma belle-fille à l’école à 14 h 50 comme je le fais tous les jours. Contrairement à mes habitudes, j’ai discuté une quinzaine de minutes avec une maman qui demeure près de l’école. J’ai donc repris ma route habituelle plus tard que d’ordinaire. Voilà qu’à l’arrêt stop, situé à 350 mètres de l’école primaire située à Salaberry-de-Valleyfield, je me suis immobilisée derrière un camion qui n’avançait pas. Selon moi, l’attention du conducteur était monopolisée par la scène qui se déroulait sur le trottoir à sa gauche.
Intervention où l’usage de la force n’était pas nécessaire
C’est précisément à cet instant que j’ai aperçu deux élèves de l’école primaire. L’un d’eux se tenait debout, immobile alors que le plus jeune était assis sur le sol. Il tenait ses genoux entre ses bras. Une grande brune, visiblement contrariée, lui faisait face. C’est alors qu’elle a hurlé : « Lève-toi! Qu’est-ce que tu comprends pas tabarnak ? Je t’ai dit de te lever »!
Le camion devant moi a poursuivi son chemin. Stoïque, je suis demeurée quelques secondes à observer la scène avant d’avancer à mon tour. J’ai soufflé aux enfants assis sur ma banquette arrière que la maman semblait très fâchée après son garçon. Ma fille de 10 ans m’a répondu : « Mais Maman, ce n’est pas une mère, c’est une TES de l’école. Le petit garçon n’est pas son fils, c’est un élève de première année ».
J’étais sous le choc. C’était impossible qu’une adulte en position d’autorité fulmine sa hargne aussi violement sur un enfant qui ne bougeait pas. Il ne courait pas dans la rue, il ne la frappait pas. Il était immobile. Le saisir en criant n’était pas nécessaire puisque sa sécurité et celle des autres n’étaient pas compromises. D’ailleurs, ma fille de 10 ans a soufflé : « Il a l’air traumatisé ». C’est tout dire.
La TES a ensuite tenté de soulever l’enfant par les poignets, mais pour se faire ce dernier ne lui a pas rendu la tâche facile puisqu’il se tenait les jambes. Elle a finalement réussi à agripper ses poignets et l’a soulevé du sol. Le garçon ne touchait plus par terre : elle le tenait fermement et tentait de le transporter par les poignets. Pour s’aider à avancer, elle a donné quelques petits coups de genoux, comme nous faisons probablement tous lorsque nous transportons une lourde charge. Quelques secondes plus tard, l’enfant était de nouveau sur le sol et la TES s’est emparé de la ganse de son sac à dos et l’a trainé sur l’asphalte.
Bouleversée par la scène qui se déroulait à ma gauche, j’ai tourné à droite et j’ai demandé à ma fille de téléphoner à l’école. Mon intention était de demander à la direction de se rendre sur place immédiatement et d’intervenir. N’obtenant pas de réponse, j’ai songé débarquer de ma voiture pour intervenir moi-même, mais je craignais de perdre le contrôle et ainsi traumatiser davantage les filles qui prenaient place dans ma voiture et le garçon visiblement déjà ébranlé. J’ai donc décidé de me rendre directement à l’école.
Moins de trois minutes plus tard, je sonnais au secrétariat. J’ai rapidement raconté ce qui se passait en mentionnant qu’une employée de l’école usait injustement de violence auprès d’un garçon. Aussitôt, une responsable du service de garde s’est dirigée en courant à la rencontre du garçon et de la TES. Il est important de noter que l’équipe-école en place ce jour-là est immédiatement intervenue.
Plusieurs témoins
Au moment de l’évènement, un petit groupe d’adultes discutaient devant le restaurant situé en face de l’endroit où l’intervention s’est déroulée. Lorsque la TES s’est mise à hurler après l’enfant, ils ont tous cessé de parler et ont tous regardé la scène, perplexes. Personne n’a réagi. Possiblement parce qu’ils croyaient qu’il s’agissait d’une maman qui grondait son fils.
Il était évident qu’ils n’étaient pas à l’aise avec l’intervention, mais j’imagine qu’ils se sont dit qu’ils n’avaient pas à intervenir puisque cette mère devait avoir ses raisons. Cependant, ce n’était pas une mère ; c’était une femme en position d’autorité qui a un impact quotidien dans le parcours de vie d’élèves du primaire dont certains ont à besoins particuliers.
Selon ce dont j’ai été témoin, cette technicienne en éducation spécialisé a ignoré toutes les pistes de solutions possibles préférant opter pour une intervention musclée. Croiser les bras et attendre de l’aide aurait également été une solution puisqu’elle avait en sa possession un appareil lui permettant de communiquer avec l’école. Si cette professionnelle, formée pour désamorcer les situations difficiles, agit ainsi sur le coin d’une rue devant plusieurs témoins, comment agit-elle dans un local fermé
Le CSSVT réagit
Informé de l’évènement, le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands mentionne que la direction de l’école concernée a pris connaissance de cette situation préoccupante vendredi dernier, en fin de journée. « Depuis, différentes actions ont été mises en place par nos équipes pour rencontrer les personnes concernées, pour récolter les faits et pour procéder aux suivis nécessaires. Nous savons qu’au moment de l’événement, une intervention immédiate était nécessaire pour assurer la sécurité d’élèves. Ceux-ci allaient quitter la zone scolaire sans permission, alors qu’ils auraient normalement dû rejoindre le service de garde. Nous sommes au fait du contexte particulier dans lequel s’est déroulée cette intervention impliquant les élèves et les techniciennes en éducation spécialisée de l’école. Différents suivis ont été complétés auprès des personnes concernées, élèves, parents et employés. Les prochaines étapes se feront de manière confidentielle avec nos Services des ressources humaines pour la suite du dossier impliquant nos employés et avec l’équipe-école pour la suite du dossier impliquant nos élèves et leurs parents. Sachez que la sécurité de nos milieux scolaires et des élèves demeurent parmi les grandes priorités du CSSVT », peut-on lire dans un courriel envoyé par le Services du secrétariat général et des communications pour le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands.
Assurer la sécurité des enfants
Permettez-moi de souligner que la sécurité des enfants n’était pas compromise. En fait, ils étaient à 350 mètres de l’école sans permission, je l’accorde, mais ils ne bougeaient pas, ne couraient pas dans la rue. Une intervention sécurisante, sans violence, aurait été possible.
Protéger l’ensemble du personnel
Si je nomme pas le nom de l’établissement scolaire c’est pour protéger l’ensemble du personnel enseignant qui se dévoue quotidiennement pour les élèves. La TES concernée travaille dans deux établissements scolaires. Vous pouvez chers parents ouvrir la discussion avec vos enfants ou encore porter attention aux propos qu’ils vous rapportent. Mon intention n’est pas de placer l’école primaire sous les feux des projecteurs ni de minimiser le travail de l’ensemble du personnel.
Un appel de la mère
À la suite de la parution de l’article, la mère des deux garçons a contacté le journal. Elle mentionne qu’elle n’était pas au courant de l’intervention faite par la TES. De plus, ses garçons n’auraient pas quitté le service de garde sans permission. En fait, ils auraient l’habitude de rentrer à la maison après l’école par le rang des marcheurs. Ce jour-là, la mère les aurait inscrits au service de garde puisque personne ne serait à la maison pour les accueillir.
Ignorant que les garçons devaient rester au service de garde, la TES auraient autorisé les garçons à quitter l’école. C’est ainsi qu’en réalisant l’erreur, la TES serait partie à leur rencontre afin de les ramener à l’école.
La mère raconte qu’elle a été informée que ses garçons avaient quitté l’école, mais en aucun temps, elle a été informée de l’intervention de la TES ni celle de la journaliste. C’est en lisant l’article qu’elle a immédiatement reconnu ses garçons.
Elle mentionne qu’elle entreprendra des démarches auprès du CSSVT.
A l’école à mon fils la suplaiente remplaçantes du dîner à violenter mon fils jais du apeller la police elle lui a lesser des bleu lecole la raconter elle a avouer lui avoir mi le pied sur le tibias et paisser avec son pied en disent ça fait tu mal ‘ par trois reprise mes ne sais pas pour quoi elle a fait ça quel dit à la directrice de l’école . le procureur m’a apeller et m’a dit nous n’allons pas le retenir parce que elle a fait ça avec le sourire je la comprent toujour pas ses très inquiétant pour mon fils il me dit maman elle et a l’école jte le dit ses un stress qun enfant ne devait pas avoir on ce demende pour quoi il a boucoup d’intimidation et de violence mes quand tu écoute tu peux voir que sertin profff on pas leur place devent le tableau et ses dommage