Hélène Richer est la mandataire, d’un homme à la santé précaire. La dame dénonce le manque de communication avec les centres hospitaliers de la région ainsi que les transferts d’un établissement à l’autre qu’elle juge abusifs et injustifiés.
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Monsieur Jean-Guy Brault aura sous peu 90 ans. Depuis 2012, Hélène Richer et sa conjointe demeurent avec lui pour veiller à sa sécurité et à ses soins. Depuis janvier dernier, ce dernier est régulièrement hospitalisé compte tenu ses problèmes de santé. En effet, la liste de ses pathologies est longue. En plus de ses ennuis physiques, l’homme est de plus en plus confus.
Depuis le mois de mars, chaque fois que l’homme est hospitalisé madame Richer peine à obtenir des informations sur ses traitements médicaux ainsi que sur son état en général. La dame dénonce que ce ne devrait pas être ainsi puisqu’elle est sa répondante légale. Lors de ses derniers passages au Centre hospitalier du Suroît, des mesures de contentions ont été appliquées sans que sa mandataire soit informée.
« Monsieur Brault a dernièrement été hospitalisé à Barrie Memorial parce que je croyais qu’il faisait un AVC. Ils l’ont alors transféré à Châteauguay qui l’a gardé 3 jours. Il a alors passé un test pour la Covid, il ne l’avait pas. Ensuite, ils ont renvoyé Monsieur ici, à la maison. Il n’allait pas bien, il faisait de la démence. Je l’ai de nouveau transféré à l’Hôpital. Le personnel a refusé d’investiguer son état de santé en prétextant qu’il était trop vieux. J’ai porté plainte. Finalement, on m’a demandé de me présenter à l’hôpital. On m’a alors dit que Monsieur Brault faisait une atrophie cérébrale sévère, ce qui signifie qu’il ne pouvait plus revenir à la maison. Une travailleuse sociale a été impliquée dans le dossier. Elle m’a téléphoné pour me dire qu’il y avait une place pour lui à Ormstown.
Quelques jours plus tard, elle m’a de nouveau téléphoné pour me dire qu’il serait transféré pour 14 jours au Centre Aimé Leduc dans la zone tampon afin de s’assurer qu’il n’ait pas le Covid avant qu’il puisse intégrer le Centre à Ormstown. Donc, il a été transféré d’Ormstown à Valleyfield, pour le transférer de nouveau à Ormstown. J’ai ensuite reçu un appel m’informant qu’il serait transféré à Barrie Memorial. Quelques heures plus tard, je téléphone à l’hôpital et il n’y est pas. Je téléphone ensuite à l’hôpital de Valleyfield, on me répond qu’il n’y est pas pour finalement me dire qu’il y est. Je demande à parler à son infirmière, mais pendant 2 heures et demie, on me raccrochait la ligne au nez chaque fois que je téléphonais ».
Madame Richer mentionne que son protégé a passé ces derniers mois près de 20 tests de dépistage à la Covid 19, ce qu’elle juge inacceptable. Elle souligne qu’elle trouve aberrant qu’il soit ainsi transféré d’un endroit à l’autre depuis le mois de mars. L’homme qui n’a plus toutes ses facultés mentales est laissé à lui-même puisqu’il est difficile, voire impossible pour madame Richer, de communiquer avec lui et même avec son personnel soignant. De plus, la dame dénonce son impuissance face à la situation. Bien qu’elle soit la mandataire de ce dernier, la communication avec le personnel soignant est déficiente. Selon madame Richer, elle est exclue du processus décisionnel médical en plus d’être dans l’incapacité d’obtenir des renseignements sur son état de santé. « Lorsqu’une infirmière a passé le téléphone au médecin, je l’ai entendu dire que j’étais la maudite fatigante qui n’arrêtait pas d’appeler! C’est inacceptable. On refuse même que je lui parle au téléphone à cause de la Covid. Je veux simplement ne pas l’abandonner, être là pour lui et veiller à ce qu’il soit bien », mentionne madame Richer.