Après un drame, il arrive que certaines personnes ressentent le besoin de canaliser leur souffrance au profit des autres. C’est le cas de Maryse Filion, investigatrice du projet Commerces voisins secours.
Crédit photo : Mélanie Calvé
Victime de violence conjugale, la vie de Maryse Filion bascule en 2014, lorsque son conjoint la poignarde à 5 reprises. Depuis, elle refuse de se laisser abattre. D’ailleurs, le 8 mars dernier, elle a démontré une fois de plus qu’il est possible de tirer du positif, d’un évènement dramatique. « Depuis que j’ai subi le meilleur du pire, dans un contexte de violence conjugale, j’ai la conviction que je suis restée sur la terre pour une raison. »
Madame Filion explique que depuis qu’elle a subi le meilleur du pire, dans un contexte de violence conjugale, elle a la conviction d’être restée sur la terre pour une raison. Après avoir pris du temps pour prendre soin d’elle et pour écrire son histoire, elle a relevé la tête pour observer et jeter un regard empathique vers les victimes de violence. « Lorsque j’étais victime, j’étais complètement aveuglée. Je cachais à moi-même et aux autres ce que je vivais. Un matin, je me suis réveillée un matin avec l’image des affiches de Parents-secours. » Ainsi naît son projet.
Premier volet du projet
Le premier volet du projet consiste à ce que la population appose une vignette en guise de soutien aux victimes de violence. « Par un repère visuel à apposer sur les voitures, les fenêtres des maisons, la population pourra ainsi créer un filet de sécurité. En affichant publiquement notre soutien à la non-violence, nous contribuerons à additionner nos forces communautaires. Aussi, cela apportera des discussions dans les maisons du Québec. Les victimes se sentiront supportées. » Les autocollants sont disponibles gratuitement dans les commerces participants, au projet.
Commerces-secours
Des employés du Canadien Tire de Valleyfield ainsi que du IGA Vincent, serviront de personnes-ressources. Ces derniers, formés par Karine Deschambault, responsable à la sensibilisation, pour L’Accueil pour Elle, sont disponibles pour accueillir au sein des commerces, des victimes de violence. Succinctement, si une victime désire être mise en contact avec des ressources ou encore parler à des policiers, les employés l’accompagneront dans ses démarches. Bienveillants, ils sauront lui proposer les ressources nécessaires. Pendant ce temps, advenant que son partenaire la géolocalise, il pensera simplement qu’elle vaque aux commissions prévues.
L’objectif est de prendre le problème en amont. De créer un filet de sécurité. D’offrir la possibilité aux victimes de trouver refuge dans un endroit neutre auprès d’employés formés pour les accueillir.