Michelle Clément et Gabrielle Leduc sont deux septuagénaires autonomes et actives. Une travaillait encore à temps partiel avant le confinement tandis que l’autre profitait des avantages de sa nouvelle réalité en tant que résidente d’un établissement du Groupe Maurice. VIVA MÉDIA a discuté avec elles, afin de savoir comment elles vivaient le confinement.
Michelle Clément est une femme active qui travaille depuis 1978 aux Librairies Boyer. Elle attend impatiemment son retour au travail
Âgée de 76 ans, Madame Clément est une femme dynamique, qui travaille à la Librairie Boyer située à Salaberry-de-Valleyfield depuis 1978. Confinée depuis le 13 mars dernier, Michelle Clément souligne qu’elle trouve cela très difficile. La dame qui travaillait encore 23 heures par semaine dans le département de la papeterie est reconnue pour être active. « Pour commencer, ce n’était pas si difficile. J’ai fait tout mon grand ménage, j’ai arrangé mon parterre et j’ai bâclé mon jardin, mais maintenant il ne fait pas beau alors je ne peux plus travailler sur mes affaires. J’ai encore de l’ouvrage en masse pour m’occuper! Je dois peindre mon balcon, mais ce n’est pas le bon temps pour le faire, alors je m’ennuie », a-t-elle soulignée.
Pour s’occuper, Madame Clément passe le temps sur sa tablette, s’évade dans un livre ou cuisine. Mais, ces activités ne bougent pas assez pour cette femme remplie de vitalité. « Je suis à la veille de monter dans les rideaux. Je ne pensais jamais vivre ça dans ma vie. Je ne peux pas croire que ça arrive. J’ai hâte de retourner travailler! Je m’ennuie assez! C’est ben beau faire à manger, mais je ne peux pas manger tout ça! Mon moral est bon, je suis santé, je ne suis pas en dépression, détrompez-vous, j’ai simplement hâte de revoir mon monde ».
Pour sa part, Gabrielle Leduc se considère chanceuse de vivre le confinement dans son appartement situé dans les Résidences pour retraités Sëva à Candiac plutôt que dans son ancienne maison isolée au bord de l’eau à Valleyfield. Ainsi, elle se sent plus en sécurité et mieux entourée. Bien qu’elle soit accoutumée à sortir faire ses emplettes, visiter ses proches et profiter de son temps libre à sa guise, elle vit bien cette période de distanciation sociale imposée. Du moins, aussi bien qu’elle puisse la vivre. Pour madame Leduc, le plus difficile c’est d’être privée sa vie sociale, d’être entourée de 481 voisins immédiats sans pouvoir discuter avec eux comme elle se plaisait à le faire avant que les mesures soient en place. « Ici, nous sommes très surveillés. C’est une personne à la fois seulement dans l’ascenseur. Nous avons le droit de nous promener mais seulement à des heures précises. Je me repose beaucoup, je tricote et je parle au téléphone, mais je m’ennuie de voir du monde. Par chance, de ma fenêtre, je vois le marais, des hérons et des gens se promener. Ça fait du bien à mon moral. Je me trouve chanceuse de vivre ça en étant ici », a confié la femme de 75 ans.