Parler du suicide peut sauver des vies | VIVA MÉDIA Skip to main content

Chaque jour, 3 Québécois s’enlèvent la vie. Chaque année, l’entourage d’un millier de québécois pleurent un des leurs, impuissants, se culpabilisant de ne pas avoir compris l’ampleur de leur détresse. Nous sommes donc tous concernés par le problème et nous devons agir en prévention à plusieurs niveaux

Le suicide est un sujet délicat. Par contre, il est prouvé que le fait d’en parler en toute franchise est des plus bénéfique. Ainsi, les personnes suicidaires, leurs proches, les décideurs, les médias, les créateurs et les différents intervenants sont invités à prendre la parole sur le sujet. C’est en déjouant les tabous et en brisant les préjugés entourant le suicide que nous réussirons à en diminuer le nombre.

 

Selon l’AQPS, en amorçant des discussions et en demeurant à l’écoute, nous parviendrons à soutenir les gens les plus vulnérables. Lorsque ces derniers ont la possibilité d’exprimer leur détresse à une personne de confiance, ils obtiennent plus facilement le soutien nécessaire pour se sentir mieux. Par conséquent, poser directement la question « Penses-tu au suicide? » à une personne de notre entourage dont le comportement nous inquiète devrait devenir un réflexe.

 

Vous êtes inquiet pour un proche? Pour lui venir en aide, il est primordial d’aborder la question du suicide avec cette personne. Et rassurez-vous, en lui en parlant, vous ne lui suggérerez pas l’idée, vous lui offrirez plutôt l’occasion d’exprimer sa souffrance. Voici quelques conseils à retenir au moment de votre discussion :

 

Le suicide chez les ados

Le suicide chez les adolescents est influencé par un ensemble de facteurs de risque. Une maladie mentale (dépression, schizophrénie, etc.), une faible estime personnelle, une situation familiale difficile, l’intimidation ou une grande perte (peine d’amour, mort d’un proche, etc.) sont des éléments qui peuvent jouer un rôle majeur dans la décision d’un adolescent de mettre fin à ses jours.

 

Il est important que les parents comprennent que le suicide n’est pas un évènement spontané. Au contraire, ce geste résulte d’un ensemble de croyances, d’attitudes et d’impulsions.

 

La plupart des suicides d’adolescents sont précédés de signaux d’avertissement clairs:

  • Exprime verbalement ou par écrit (sur les réseaux sociaux, par exemple) son désir de mourir ou de disparaître;
  • Perd soudainement son intérêt pour ses activités favorites;
  • S’isole de ses amis et des membres de sa famille;
  • Change du tout au tout ses habitudes alimentaires ou de sommeil;
  • Se comporte de façon imprudente ou imprévisible;
  • Consomme des drogues ou de l’alcool;
  • Présente des changements dans sa personnalité (souvent, mais pas systématiquement, les ados suicidaires semblent tristes, introvertis, irritables, anxieux, indécis ou épuisés);
  • Modifie ses habitudes (ne se présente pas à ses cours, à ses activités parascolaires ou au travail, par exemple).

 

DEMANDEZ DE L’AIDE

Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez contacter le Service numérique québécois en prévention du suicide au www.suicide.ca ou téléphoner au 1 866 APPELLE (277-3553), et ce, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Rappelez-vous que même si vous ne les voyez pas pour l’instant, il existe sûrement des façons de diminuer votre souffrance et que, avec le soutien nécessaire, vous pouvez surmonter votre détresse

 

Le Tournant :

LIGNE DE CRISE ET DE PRÉVENTION DU SUICIDE 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

 

450 371-4090

1 833 371-4090 Sans frais

Mélanie Calvé

Journaliste

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