Fondé en 1990 par des parents bénévoles, l’organisme communautaire sans but lucratif Liberté de choisir fait désormais partie intégrale du paysage dans la région. Depuis pratiquement 35 ans, la ressource fait la promotion des saines habitudes de vie et la prévention des dépendances et de ses problèmes associés auprès des jeunes et de leur entourage dans leurs différents milieux de vie.
Martine Tremblay, directrice générale de Liberté de Choisir explique que les intervenants de l’organisme ont rencontré 1 660 élèves du primaire (6e année) et 25 805 du secondaire l’an dernier.
Photo: Steve Sauvé
Impossible qu’un adolescent de Beauharnois-Salaberry, Vaudreuil-Soulanges, du Haut-Saint-Laurent et de Roussillon ne connait pas Liberté de choisir. Ses intervenants offrent des ateliers et activités dont les objectifs sont de promouvoir la santé et le bien-être, ainsi que de prévenir différents problèmes des adolescents en milieu scolaire, tout en s’inscrivant dans l’approche École en santé dans pratiquement toutes les écoles secondaires des territoires ci-haut mentionnés.
« Nous sommes une équipe de 16 personnes, explique Martine Tremblay, directrice générale de l’organisme. Il y en 4 qui oeuvrent ou animent des ateliers dans les écoles primaires et 9 à 10 dans les écoles secondaires. Nous travaillons en collaboration avec le Centre intégré de Santé et de Services sociaux de la Montérégie-Ouest et les Centres de service scolaire, particulièrement les équipes-écoles. »
Des milliers d’élèves
Les intervenants de Liberté de choisir sont loin de chômer. À preuve, le dernier bilan de la ressource démontre que 1 660 élèves du primaire (6e année) ont assisté à des ateliers. Pour le niveau secondaire, ce sont 25 805 participations d’élèves qui ont été comptabilisées.
« Nous avons une approche qui permet aux participants de faire une réflexion, indique Mme Tremblay. Nos ateliers sont ludiques. Ça passe autant par le fait de donner de l’information, de développer le jugement critique que de référer vers une ressource spécialisée un participant qui a un problème de dépendance. »
Une nouvelle dépendance
Drogues, alcool, écrans, les problèmes de dépendance peuvent être nombreux. Or, depuis quelques années, un nouveau joueur a fait son apparition, le vapotage. « Les études rapportent une diminution de la consommation de la plupart des substances depuis de nombreuses années. Mais, ce n’est pas le cas pour le vapotage. En ce moment, nous suivons de près certaines études en cours. »
Étrangement, ce ne sont pas tous les produits qui créent des dépendances qui sont stigmatisées. Il y en a un en particulier qui peut être mis de l’avant avec la publicité. « Il est interdit de faire la publicité du cannabis et des produits du tabac, mentionne Martine Tremblay. Cependant, il n’est pas rare de voir des publicités d’alcool. Pourtant, il est prouvé que l’alcool peut nuire à certains processus de développement du cerveau, principalement jusqu’à 25 ans, c’est pourquoi il est souhaitable de retarder le plus possible la première consommation. »
Bien que les demandes pour les services de Liberté de choisir augmentent chaque année, la prévention ne se fait pas qu’à l’école. D’ailleurs, à l’approche des bals de finissants, Martine Tremblay explique qu’il est de mise de parler avec son adolescent. « Il est possible de faire un contrat d’engagement. Dire à son ado que nous irons le chercher, peu importe l’état dans lequel il est. Qu’il ne sera pas puni, et qu’il n’aura qu’à appeler le moment voulu et que nous serons là pour aller le chercher. Ça peut aussi faire la différence. »