Les Campivallensiens sont privés depuis près d’une décennie d’entendre le son des précieuses cloches de la basilique-cathédrale Sainte-Cécile. Grâce au don d’un généreux donateur, ces dernières resonneront de nouveau le 22 novembre prochain.
Crédit : Fabrique Sainte-Cécile
En premier lieu, il est important de différencier le clocher des cloches. En fait, le projet concernant la restauration des clochers est indépendant à celui des cloches. Il s’agit de travaux distincts. La campagne de financement, débutée en 2015, visait à la réfection du clocher, structure qui abrite les cloches. La phase des travaux est amorcée, ce qui est une excellente nouvelle en soi. Cependant, un clocher sans cloche fonctionnelle ne permettrait pas aux paroissiens d’entendre de nouveau ce son unique et rassembleur.
Les cloches de la basilique-cathédrale ne sonnent plus depuis près de dix ans. Il est difficile de dater avec précision le moment où elles ont sonné pour la dernière fois. Cependant, l’Abbé Normand Bergeron précise que ces dernières n’ont pas été endommagées lors de l’incendie survenu en septembre 2002. En effet, elles auraient sonné à quelques reprises dans les années suivant l’incendie. Un rapport d’inspection permet de constater que les cloches auraient cessé de fonctionner en 2011. Puis, en mai 2015 le système des cloches a été frappé par la foudre, les rendant ainsi inopérables.
Un campanologue, passionné des cloches, trouvait important que ces dernières sonnent de nouveau. Grâce à son don substantiel de 40 000 $ et l’aide d’une petite fondation et celle d’un entrepreneur, les moteurs et le boîtier électronique ont été retirés et envoyés en Allemagne afin d’être restaurés. Le mécanisme, complètement refait, sera réinstallé dans les prochains jours. Cependant, les cloches se feront entendre le 22 novembre puisque ce jour souligne la fête de Sainte-Cécile, patronne de la paroisse et des musiciens.
« Il est important de souligner qu’en 2021, nous sommes souvent accablés de mauvaises nouvelles difficiles, fragiles, mais qu’il y a encore un humanisme, une philanthropie et une bonté qui est là. La personne qui a fait ce don, nous étions nous-mêmes impressionnées. Nous nous disons franchement est-ce encore possible, aujourd’hui? Il y a encore des gens qui veulent du bien à l’humanité, à la foi. Que les cloches sonnent, ce n’est pas que religieux, ça fait du bien d’entendre cette sonorité, l’écho dans notre communauté », mentionne l’Abbé Bergeron.
Les six cloches
Le bourdon, la plus grosse cloche, prend à elle seule un clocher. Les 5 autres cloches sont situées dans le clocher ouest. Ainsi, chacune des cloches émet un son distinct et l’ensemble de ces dernières donne une mélodie harmonieuse. Il a été convenu avec le donateur anonyme, que l’Angélus sonnerait à midi et à 18 heures. Il est également suggéré que les cloches sonnent aux heures. « On parle de quelques secondes aux heures. Ce n’est pas comme l’Angélus », précise l’Abbé Bergeron.
Soutenir la paroisse
Rappelons que les contributions financières des paroissiens sont toujours les bienvenues afin d’assurer la vie régulière de la basilique-cathédrale. Ceux qui désirent contribuer afin d’assurer la pérennité de ce lieu sacré tant pour son importance religieuse, communautaire et historique, peuvent le faire en communiquant avec la fabrique.
Rappelons qu’autrefois, les paroissiens connaissaient le langage des cloches. Elles faisaient intégralement partie de leur quotidien. En fait, elles rythmaient la vie des Québécois. Voilà pourquoi elles ont une richesse patrimoniale, paroissiale. Elles permettent aux gens se partager un moment, de se sentir accompagné dans leur journée, de savoir qu’ils ne sont pas seuls. Elles sont également un marqueur de temps. Peu importe où vous êtes, lorsqu’elles sonnent à midi, vous savez qu’il est midi.