Les banques alimentaires demandent l’aide de Québec | VIVA MÉDIA Skip to main content

Dans la région du Suroît, les besoins en aide alimentaire sont importants. Membre du réseau des Banques alimentaires du Québec, l’organisme Moisson Sud-Ouest comme toutes les banques alimentaires membres du regroupement demande au gouvernement du Québec d’investir 30 M$ afin de soutenir l’achat de denrées durant la prochaine année et être en mesure de répondre aux besoins croissants.

Moisson Sud-Ouest vient en aide à de milliers de personnes. (Photothèque)

À la fin de 2023, le gouvernement provincial est venu en aide au réseau des Banques alimentaires du Québec. Mais la demande est tellement élevée que le réseau des Banques alimentaires du Québec continue de faire face à une pression accrue.

« Sans cette aide financière, nous devrons composer avec un manque de constance, précise Yan Ouellette, directeur développement et philanthropie chez Moisson Sud-Ouest. Les paniers pourraient être plus petits et il y aura probablement moins de variété certaines semaines. »

Des chiffres qui ne mentent pas

En l’espace de 4 ans, le nombre total de visites aux programmes de dépannage alimentaire de Moisson Sud-Ouest est passé de 2900 pour atteindre désormais 6 587 visites. Encore plus inquiétante, la proportion des bénéficiaires des banques alimentaires qui sont des enfants était de 36,2 % en 2023 alors que ce nombre était de 30,1 % en 2019.

On entend régulièrement des gens qui affirment que la pauvreté atteint maintenant les travailleurs. Chez Moisson Sud-Ouest, cette réalité est également un facteur à ne pas passer sous silence. En 2023, 168 travailleurs ont eu recours à un dépannage alimentaire. 43 personnes vivaient d’un régime d’invalidité et 162 d’une pension de vieillesse. 2.4 % de la clientèle pour le dépannage alimentaire était des étudiants dont le revenu était des prêts et bourses.

« Il y a une hausse importante du nombre de travailleurs qui ont recours à Moisson Sud-Ouest, explique M. Ouellette. Une fois que les gens paient les factures, parfois il ne reste plus grand-chose pour se nourrir. En ce moment, il y a même des familles dont les parents ne mangent qu’un repas par jour. D’autres familles coupent dans la qualité et la quantité des aliments qu’elles achètent. »

Dans le cadre du dernier Bilan-Faim 2023, certaines statistiques font réaliser que les temps ont bien changé. Sur les bénéficiaires qui ont accepté de répondre (1185 répondants) 111 étaient propriétaires de la résidence dans laquelle ils demeurent, qui ont eu recours. Cela démontre que le visage de la pauvreté a bien changé.

« Ce n’est pas parce que quelqu’un est propriétaire qu’il ne vit pas d’insécurité alimentaire. On voit de plus en plus de gens qui en vivent. »

Steve Sauvé

Journaliste

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