« L’employé à pris ma mère dans ses bras afin qu’elle ne soit pas seule à son décès », Christine Leblanc, fille d’une patiente décédée de la Covid-19 | VIVA MÉDIA Skip to main content

Suzanne Morin est décédée le mercredi 27 mai à 21 h 10 à la Maison des aînés à Salaberry-de-Valleyfield. Les enfants de la dame qui était atteinte de la Covid-19 soulignent le travail incroyable des employés sur place.

De voir sa mère au travers une fenêtre alors qu’elle est mourante, ce n’est pas le genre de scénario que souhaitent des enfants. Cependant, un geste est survenu et il a apaisé d’une certaine façon la douleur de la famille de Mme Morin.

« Sérieusement, les employés sur place sont incroyablement dévoués, mentionne Christine Leblanc, une des filles de Mme Morin. Alors que nous étions à l’extérieur et que nous accompagnons ma mère via sa fenêtre, un préposé du nom de Maxim est venu la prendre dans ses bras, Il a flatté les cheveux de notre mère et il lui a murmuré à l’oreille nos noms,  que nous nous étions là et que nous l’aimions. Que tout allait bien. Qu’elle pouvait partir. Ma mère est décédée dans ses bras. »

Bien que la douleur soit vive et que le départ d’un être cher soit difficile, Christine Leblanc n’a que de bons mots pour le personnel traitant. « Ma sœur a eu accès à la chambre de ma mère la veille de son décès, dit-elle. Comme nous avons dans nos familles d’autres personnes qui ont des ennuis de santé, plusieurs de nous ne pouvions entrer dans la zone rouge. Avant la pandémie, nous allions visiter notre mère tous les jours. Lorsque l’éclosion de la Covid-19 a eu lieu à la résidence, nous avons continué à y aller, mais nous restions à l’extérieur et nous lui parlions avec un cellulaire en regardant par la fenêtre. Les derniers temps, puisqu’elle avait été transférée dans une zone rouge, nous apportions une échelle, car sa fenêtre de chambre était trop haute. Nous montions à tour de rôle. Elle pouvait donc nous voir. »

Dès que le diagnostic positif à la Covid-19 a été connu, Christine Leblanc fait savoir que l’état de santé de sa mère s’est détérioré rapidement. « Ça vraiment été vite. Il n’y a pas de blague à faire avec la Covid-19 et il ne faut surtout pas prendre cela à la légère. En peu de temps, ma mère a perdu la parole et elle ne faisait que dormir. »

Suzanne Morin laisse dans le deuil ses 3 enfants, ses 6 petits-enfants, son conjoint Roger Boisvert, ainsi que plusieurs proches et amis.

Steve Sauvé

Journaliste

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