L’église de Sacré-Cœur-de-Jésus, à Valleyfield, poursuivra ses activités jusqu’au moins au mois d’octobre, malgré les difficultés financières que traverse la paroisse. Les fidèles travaillent d’arrache-pied afin de trouver des pistes de solution pour couvrir les coûts reliés au fonctionnement de l’église de quartier.
Lors de l’assemblée des paroissiens, qui se déroulait le mardi 18 juin à l’église de Sacré-Cœur, le curé Normand Bergeron a expliqué les différentes possibilités qui se présentaient pour les résidents du quartier.
D’entrée de jeu, il a tenu à préciser que plusieurs informations erronées ont été transmisses lors des derniers mois.
« On vous rassure, l’église ne fermera pas demain matin. Les activités vont continuer pour l’été, et nous allons évaluer la situation de nouveau en octobre. Des locataires au sous-sol avaient même déjà envisagé de déménager », a précisé M. Bergeron.
Par contre, l’église aura bel et bien besoin d’une aide externe afin de pallier les problèmes financiers. La fabrique, conseil d’administration de la paroisse, a demandé à la municipalité de Valleyfield de presque doubler sa contribution, soit de passer de 9000 à 15 000 $.
La paroisse a envoyé la demande à la ville et attend maintenant une réponse.
« L’aide de la ville est l’une des solutions privilégiées pour permettre à l’église de continuer ses activités », a renchéri M. Bergeron.
Dans un scénario idéal, l’église serait même achetée, ou en partie, par la ville afin de faire un projet commun avec les paroissiens.
« Sur la corde raide »
La paroisse a dû inévitablement fermer le bâtiment externe de la paroisse et s’occupera désormais du ménage. Les coûts de nettoyage pourraient être mis dans la facture de location de l’église lorsqu’il y aura des événements, comme des baptêmes ou des mariages.
Heureusement pour les paroissiens, les coûts reliés à la réparation du clocher n’ont pas excédé 5000 $, un montant plus bas que les prévisions de la fabrique.
Pour subsister, la paroisse est cependant dépendante de la CGA (la contribution générale annuelle), comme la dîme. Les montants ne sont pas réguliers et changent d’année en année et, avec le coût du chauffage et des réparations, il est difficile de savoir ce que l’avenir réserve à l’église Sacré-Cœur.
Cela étant dit, le curé est optimiste et espère que la paroisse trouvera les fonds pour continuer plus longtemps que le mois d’octobre.
« Avec les revenus et les dépenses actuelles, nous sommes en équilibre, mais nous avons dû couper énormément », a ajouté le curé Normand Bergeron.
Quelques problèmes et pistes de solutions
Lors de la période de questions, quelques croyants ont soulevé des pistes de solution pour ultimement sauver l’église de Sacré-Cœur de la fermeture.
« On pourrait se doter d’un plan de communication afin de créer un sentiment d’appartenance à l’église, ou distribuer des pamphlets supplémentaires pour informer la population sur les activités de l’église », a indiqué une paroissienne.
Un autre citoyen invitait les amoureux de la paroisse à trouver de grands donateurs. Cependant, le curé, Normand Bergeron, a détaillé les difficultés de cette approche.
« On ne refusera pas un montant, mais il n’est pas toujours évident de trouver les grands donateurs et les montants ne sont pas fixes », a-t-il expliqué.
Un autre citoyen croit plutôt que la paroisse se bute à un problème générationnel et aimerait développer un sentiment d’appartenance plus grand chez les jeunes auprès de leur communauté.