Le couperet est tombé. Dimanche le 1er septembre prochain, les gens assisteront pour une dernière fois à une messe à l’église Sacré-Cœur à Salaberry-de-Valleyfield. Par la suite, cet emblème religieux appartiendra à l’histoire.
L’abbé Normand Bergeron a un timbre de voix qui le trahit. La fermeture éventuelle de l’église, inaugurée en 1927, l’ébranle. La décision n’a pas été prise de gaieté de cœur. C’est plutôt l’aboutissement d’un compte à rebours qui selon les dires de l’homme de foi, est attribuable au manque de relève et à l’absence des participants à la contribution globale annuelle.
« Lors de l’assemblée du 4 juillet, nous avons convenu de mettre fin aux locations de nos salles et d’aviser les organismes concernés. Nous espérions un coup de main, mais j’ai reçu l’information du maire de Salaberry-de-Valleyfield indiquant que l’administration municipale ne compte pas prendre possession de l’église et que rien ne peut être fait de leur côté. »
Le 28 avril dernier, une rencontre avait été organisée afin de sensibiliser les paroissiens sur l’avenir de l’église Sacré-Cœur. Mais, très peu de choses ont changé depuis. « Pour maintenir l’église ouverte, on parle d’un coût d’opération de 180 000 $ par année, expose l’abbé Bergeron. Malheureusement, nous sommes loin de cette somme. Devant la réalité, je suis donc dans l’obligation de faire la demande à l’Évêque de procéder à la fermeture de la paroisse. »
La fermeture de l’église Sacré-Cœur est la cinquième à survenir à Salaberry-de-Valleyfield en moins de 15 ans. « Je souhaite sincèrement que l’église Sacré-Cœur ne devienne pas un lieu fantôme, indique Normand Bergeron. À la suite de certaines démarches, nous mettrons l’église en vente et on verra s’il y a des acheteurs. »
