Les maladies du cœur et l’AVC sévissent encore. Toutes les cinq minutes, une personne au pays meurt d’une maladie du cœur, d’un AVC ou d’un déficit cognitif d’origine vasculaire. Par chance, la recherche a une incidence directe dans la survie de patients atteints d’une maladie cardiaque, c’est notamment le cas pour Judith Moatti, résidente de Saint-Antoine-Abbé.
Crédit photo : Judith Moatti
Aujourd’hui âgée de 36 ans, la jeune mère de famille peut témoigner de l’importance de la recherche pour les maladies cardiaques puisque la recherche lui a sauvé la vie. La jeune femme confie qu’elle était âgée de 25 ans lorsqu’elle a reçu son diagnostic d’hypertension pulmonaire. À la base, ce sont ses poumons qui ont été atteints, mais sa maladie a rapidement atteint son cœur. Ainsi, elle s’est rapidement retrouvée en insuffisance cardiaque puisque son cœur était très enflé. L’année suivante du diagnostic, considérant les dommages irréversibles sur son cœur, les médecins procèdent alors à une opération afin d’installer un stimulateur cardiaque.
« J’étais très loin dans la maladie, j’étais en train de mourir. Les trois premières années, j’ai reçu une thérapie sous-cutanée. C’était un médicament très puissant. Dans mon cas, le médicament était très efficace, la tension a descendu, mais mon cœur était encore très malade. La douleur ne partait jamais. J’avais extrêmement mal. J’ai donc passé les premières années en douleur constante. Un jour, mon cardiologue m’a approchée pour un protocole de recherches. J’ai donc reçu un médicament expérimental dont l’objectif est de remplacer la pompe que j’avais en permanence afin de recevoir le médicament sous-cutané ».
Mme Moatti précise qu’une période d’adaptation a été nécessaire afin de trouve le bon dosage pour sa condition. Ainsi, la qualité de vie de la jeune femme a considérablement été bonifiée. En fait, les premières années de sa maladie l’ont rendu complètement invalide, l’empêchant d’effectuer la moindre activité. À la suite de ce traitement expérimental, elle a retrouvé ses aptitudes physiques. Désormais, elle peut étudier, travailler et vaquer normalement à ses obligations.
« J’avais 25 ans, j’avais pratiqué des activités sportives toute ma jeunesse et je me retrouvais dans un lit d’hôpital confronté à la mort. Aujourd’hui, je veux sensibiliser la population au fait que les maladies cardiaques ne touchent pas uniquement les personnes âgées. Elles touchent également les jeunes. Il y en a beaucoup plus que les gens croient. Aujourd’hui, mon but ultime est d’inciter les gens à faire des dons pour les maladies cardiaques, car un jour ils passeront tous par là. Ils n’auront sans doute pas ma maladie ni une aussi grave que la mienne, mais plusieurs seront confrontés à une maladie cardiaque. Ils n’y pensent pas en ce moment, c’est normal, je n’y pensais pas non plus à 25 ans. Jamais au grand jamais, je n’aurais pensé avoir un jour cette maladie, mais tout cela m’oblige à faire la paix avec la mort et à sensibiliser les gens sur l’importance de contribuer à la recherche ».