La direction de la protection de la jeunesse fait son bilan annuel et profite de l’occasion pour annoncer deux nouveaux projets pour Valleyfield.
Québec 1974 : La population est révoltée par les mauvais traitements qu’un dénommé Lessard a fait subir à son fils de 8 ans. Ce dernier avait enfermé son garçon durant 45 jours, dans un placard fermé à clé, l’obligeant à rester dans ses excréments. Une mesure d’urgence est mise en place; la loi pour la protection des enfants maltraités est adoptée. Cette loi oblige les éventuels témoins à signaler tous cas de maltraitance envers les enfants. Ceux qui ne le feront pas, seront tenus légalement responsables. Une commission d’enquête est mise sur pied afin d’analyser les cas signalés. La loi de la protection de la jeunesse, telle que nous la connaissons aujourd’hui, sera adoptée en janvier 1979. On enregistre alors près de 1800 cas d’enfants maltraités.
Pour la période 2018-2019, la DPJ a reçu 105 644 signalements. De ce nombre, 41 530 signalements ont été retenus. Chaque jour, c’est 289 situations, concernant des enfants, qui sont signalées. Pour la même période, 9879 adolescents ont reçu des services conséquemment à la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Pour la région du Suroît, 412 signalements ont été retenus sur les 1106 reçus.
Ma famille, ma communauté
Le projet, visant les 0-5 ans, comporte 4 stratégies complémentaires qui se déploient systématiquement et de façon coordonnée à la mobilisation communautaire autour de l’enfant :
- Le développement de partenariats
- La prise de décision en équipe autour du placement des enfants
- Le recrutement des familles d’accueil
- L’auto-évaluation des pratiques
Les objectifs du programme sont :
- Mobiliser la communauté et l’associer de près à la protection des enfants.
- Éviter le placement des enfants : maximiser la recherche de solutions de rechange au placement.
- Éviter de séparer la fratrie lors des placements.
- Réduire le nombre de déplacements.
- Garder les enfants au sein de leur communauté.
- Favoriser les réinsertions familiales réussies.
Diminuer le nombre de fugues
Selon Sophie Dubuc, conseillère-cadre à la DPJ et responsable du projet, 75 % des adolescents placés en réadaptation ne fugueront jamais. C’est donc aux 25 % restants que le projet s’adresse. « Dès l’arrivée d’un jeune en centre de réadaptation, nous établissons un plan dans lequel nous convenons d’avance des conséquences qu’entrainerait une fugue. Certains jeunes fugueurs, ne revenaient pas, parce qu’ils avaient peur de ce qui se passerait à leur retour. Établir les conséquences, dès le départ, facilite leur prise de décision. Nous avons également doté nos unités, d’un téléphone intelligent, afin que le jeune puisse communiquer avec nous en cas de fugue », explique Madame Dubuc.