Les organismes communautaires membres de la CDC Beauharnois-Salaberry joignent leur voix aux 4000 organismes communautaires autonomes à travers le Québec pour donner le coup d’envoi la campagne Engagez-vous pour le communautaire.
Ces organismes exigent du gouvernement provincial qu’il libère le trésor public réellement à la faveur de la population, en réinvestissant massivement dans le milieu communautaire, les services publics et les programmes sociaux. Dans la région de Beauharnois Salaberry, le nombre des demandes d’aide alimentaire est grandissant.
« À notre organisme, une hausse de 40% du nombre de dépannages a été compilée pour le mois de janvier 2020 comparativement à janvier 2019. C’est d’ailleurs suite à ces hausses marquées d’une année à l’autre que les organismes en sécurité alimentaire de la région ont choisi de ne plus offrir de panier de Noël afin de répondre adéquatement aux besoins des mois particulièrement difficiles de début d’année », souligne Stéphane Brault, directeur Le SAC.
Par le biais d’un communiqué, ces organismes ont mentionné que la seule solution passe par la redistribution de notre trésor public, en réinvestissant massivement dans nos services publics, nos programmes sociaux et dans les 4000 organismes communautaires autonomes du Québec. D’ici 2022, c’est 460 M$ supplémentaire qui seront nécessaires. Les organismes communautaires autonomes ont énormément écopé de l’austérité et des coupures. Beaucoup des gens qui y travaillent sont épuisés, les conditions de travail se sont dégradées, le roulement de personnel atteint des limites non viables, des groupes doivent constamment réduire leurs activités, quand ce n’est pas de fermer leurs portes.
La CDC de Beauharnois-Salaberry se dit inquiète pour les organismes communautaires. La situation est particulièrement critique, pour les organismes qui accueillent des gens vivant avec une problématique en santé mentale. « À notre ressource, le roulement de personnel rend des conditions de travail difficiles et constitue un enjeu majeur auprès de la clientèle. La quantité et la qualité des services que nous offrons sont directement touchés par le manque de financement. Il faut tenir compte que nous intervenons avec la souffrance des autres, les travailleuses vivent de l’épuisement de compassion. Il est nécessaire d’offrir un soutien au personnel afin qu’elles ne sombrent pas. Avec la surcharge de travail qu’entraine le manque d’effectif, il est impossible de répondre aux besoins adéquatement. L’État doit mieux soutenir les travailleuses en santé mentale », confie Valérie Gaudreault, Directrice et intervenante Groupe d’entraide en santé mentale le Dahlia de Beauharnois.
Les organismes soulignent qu’il est grand temps que nos gouvernements soutiennent les gens qui travaillent sur le terrain, et qu’ils le fassent dès le prochain budget en mars 2020. Également, ils réclament au gouvernement qu’il soutienne adéquatement l’action communautaire autonome (ACA) par l’augmentation de son financement et le respect de son autonomie, tout en réalisant la justice sociale, notamment en réinvestissant massivement dans les services publics et les programmes sociaux.