Lors de la dernière séance du conseil municipal de Vaudreuil-Dorion, la conseillère municipale du district 3 (des Bâtisseurs), Jasmine Sharma, a déposé un avis de proposition suggérant que la Ville élabore, puis adopte une politique de participation et de consultation citoyenne. Pour sa part, sa collègue, la conseillère du district 5 (des Chenaux) a pour sa part demandé la tenue d’un référendum sur le projet de complexe aquatique.
La conseillère Sharma croit fermement qu’à l’instar de plusieurs autres villes du Québec, Vaudreuil-Dorion est mûre pour encadrer et promouvoir les processus encourageant les citoyens à s’impliquer activement dans la prise de décisions ayant une incidence sur leur milieu de vie.
Selon la conseillère Sharma, Vaudreuil-Dorion, à l’instar de plusieurs autres villes du Québec, est mûre pour encadrer et promouvoir les processus encourageant les citoyens à s’impliquer activement dans la prise de décisions ayant une incidence sur leur milieu de vie.
« Au cours de la dernière année, mes collègues Karine Lechasseur, Diane Morin et moi-même avons organisé plusieurs causeries sur des sujets touchant notre réalité locale, mentionne Mme Sharma. Au fil des mois, les citoyens répondent de plus en plus présents à nos événements et on sent que la culture de participation citoyenne s’installe doucement. Toutefois, nous nous faisons régulièrement interpeller sur le manque d’encadrement des activités consultatives dans notre ville. Je pense que nous sommes prêts à gouverner de façon plus transparente, légitime et avec une meilleure adhésion de la population face aux grands projets municipaux », souligne-t-elle.
Implication citoyenne et équité
Mme Sharma est convaincue qu’une telle politique favoriserait une plus grande implication de la population dans le processus décisionnel. Elle permettrait d’assurer une participation plus équitable, en incluant les voix de tous les groupes, y compris ceux habituellement sous-représentés. En outre, cette politique contribuerait à renforcer la transparence des communications municipales, à clarifier les différentes formes de consultation et à préciser les responsabilités des parties prenantes. Le processus offrirait également l’opportunité de mieux comprendre les besoins et les attentes des résidents.
Nécessité d’une consultation citoyenne
La conseillère souligne que la séance du conseil municipal du 4 novembre dernier a démontré la nécessité de la consultation citoyenne en amont du développement d’un projet. « Le dénouement des discussions sur le projet de construction de logements abordables sur le site projeté du 25 rue Saint-Michel est un exemple concret de l’importance de développer des réflexes en matière d’acceptabilité sociale en amont d’un projet, plutôt qu’en réaction aux questionnements des parties prenantes, a affirmé l’élue. Il faut mieux encadrer les mécanismes de communication liés à des projets et mieux assumer son rôle dans l’acceptabilité sociale et les démarches de participation publique. »
Une proposition représentant les besoins locaux
La conseillère a minutieusement étudié les modèles de participation citoyenne afin de formuler une proposition qui soit à la fois représentative des besoins locaux et inspirée des meilleures pratiques observées dans d’autres villes du Québec. Elle s’est notamment appuyée sur les travaux réalisés par l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke, qui avait soutenu la Ville de Magog dans l’élaboration de sa Politique de participation citoyenne il y a plus de trois ans. Actuellement, Joanie Bouchard, docteure en sciences politiques et professeure adjointe à l’École de politique appliquée et au département de communications de l’Université de Sherbrooke, accompagne la Ville de Magog dans un projet de recherche visant à élaborer un guide de participation citoyenne. Ce guide identifiera le niveau de participation recommandé en fonction des caractéristiques et de la nature des différents projets proposés.
Création d’un comité
Afin d’atteindre ces objectifs, la conseillère Sharma propose la création d’un comité réunissant des citoyens, des membres de l’administration et des élus du conseil municipal, en incluant au moins une élue indépendante pour garantir une meilleure représentativité des intérêts et des attentes de la communauté. Elle suggère également que les fonds nécessaires à la mise en œuvre de ce processus soient inscrits au budget de 2025. Le conseil municipal se prononcera sur cette proposition lors de sa prochaine séance.
Demande de référendum
Dans la foulée de la demande de sa collègue pour une plus grande participation des citoyens au processus décisionnel, la conseillère municipale du district 5 (des Chenaux), Diane Morin, a déposé un avis de proposition réclamant la tenue d’un référendum sur l’engagement financier de la Ville pour le projet de Complexe aquatique. La conseillère souligne que le projet de Complexe aquatique est prévu au Plan quinquennal d’immobilisations (PQI) de la Ville pour les années 2025 à 2029 et qu’il est estimé à 65 millions $, un montant considérable qui aurait un impact majeur sur les finances municipales ainsi que sur la taxation des résidents. Elle souhaite donc que les citoyens soient pleinement informés et qu’ils se prononcent sur l’investissement nécessaire à la réalisation d’un tel projet, avant que la Ville décide d’aller de l’avant. Elle demande que les sommes nécessaires à la tenue du référendum soient prévues au budget 2025.
Source : Jasmine Sharma