Le maintien de la gestion de l’offre doit être considéré comme non négociable, rappellent la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges (CCIVS), à la veille de l’ultimatum lancé par le président des États-Unis pour la conclusion d’une entente, dans le cadre de la renégociation de l’ALENA.
« La gestion de l’offre permet de soutenir les producteurs agricoles et de leur éviter de subir les contrecoups des fluctuations des marchés, sans pourtant que leur soient versées des subventions, comme c’est le cas aux États-Unis », rappellent Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ et Nadine Lachance, directrice générale de la CCIVS.
Au Québec, plus de 6 900 entreprises agricoles, réparties dans toutes les régions, opèrent dans ce système ; elles sont responsables de plus de 40 % des recettes agricoles totales. «Seulement dans notre région, quelque 50 entreprises travaillent dans le secteur agroalimentaire ; elles contribuent fortement au développement économique de la région, mais aussi à son tissu social. Le maintien de la gestion est donc essentiel pour assurer la vitalité de ce secteur qui soutient plusieurs famille », insiste Mme Marie-Andrée Prévost, présidente de la CCIVS.
Selon une étude de PWC mandatée par la Coop fédérée et publiée en janvier 2018, un démantèlement complet de la gestion de l’offre causerait une diminution du PIB allant de 4,6 à 6,3 milliards de dollars par année et un impact majeur sur l’emploi. « La ruralité n’est pas une carte postale, c’est une force économique essentielle pour l’ensemble du Québec », souligne Stéphane Forget.
En plus du maintien de la gestion de l’offre, la FCCQ et la CCIVS rappellent l’importance de conserver tel quel le seuil de minimas sur le commerce en ligne, soutenant qu’un seuil plus élevé favoriserait les entreprises américaines aux dépens des nôtres.
Dans son mémoire, déposé au début du processus de renégociation en septembre 2017, la FCCQ avait recommandé d’assurer la continuité de l’accès aux marchés, de faciliter le déplacement des gens d’affaires, d’assurer un meilleur arrimage des règlements douaniers, de promouvoir la coopération environnementale, de maintenir les mécanismes existants de règlement de différends et d’encadrer le commerce électronique.
« Il importe que le Canada et les États-Unis mettent un terme à l’incertitude ambiante générée par la renégociation de l’ALENA, en signant un accord renouvelé qui contribue au maintien de milliers d’emplois et à l’essor de différents secteurs de l’économie partout au Québec », concluent Stéphane Forget et Nadine Lachance.