Des jeunes d’ici médaillés en Corée du Sud | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le 10 novembre dernier avait lieu la coupe du monde de Kin-Ball à Osan en Corée du Sud. L’équipe masculine a été récompensée pour ses efforts par une médaille d’argent alors que l’équipe féminine a triomphé du Japon pour repartir avec l’or.

Crédit photo : Association de Kin-Ball Sud-Ouest (AKSO)

Sur les douze joueuses qui représentent le Canada lors de ces compétitions à l’international, onze sont Québécoises et quatre sont de la région de Vaudreuil-Soulanges. Un constat similaire se fait chez les hommes où huit joueurs et un entraineur viennent de Vaudreuil et ses environs.

Une bonne majorité d’entre eux ont d’ailleurs pratiqué pendant un bon moment à l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes.

Qu’est-ce que le Kin-Ball exactement ?

Certains se rappelleront avoir frappé un gros ballon en criant « Omnikin » lors des quelques parties jouées dans le cadre de leur cours dans les gymnases du primaire et du secondaire. Ça, c’est parce qu’on doit ce sport à Mario Demers, un enseignant d’éducation physique qui en 1986 décide d’inventer cette activité particulière et purement québécoise.

Trois équipes avec quatre joueurs sur le terrain s’affrontent. La première période se termine après dix minutes ou dès qu’une équipe atteint neuf points. Dans ce cas, l’équipe avec le score le plus faible est éliminée et les deux autres jouent jusqu’à ce que l’une d’entre elles atteigne onze points. Celle-ci est alors couronnée vainqueur. Sinon, la partie se termine dès qu’une équipe remporte trois périodes.

Pour Audrey-Anne Léger qui est joueuse de la relève, le Kin-Ball c’est d’abord et avant tout « une grande famille, un sport de collaboration hyper stimulant et valorisant qui est accessible à tous ».

Une expérience inoubliable

À Osan, les athlètes ont vécu ensemble quelque chose de vraiment spécial. Alec Menard en était à son 1er championnat du monde et a décrit l’expérience comme hallucinante : « J’étais à l’autre bout du monde, dans un pays complètement fou, avec mes meilleurs amis pour jouer au sport qui nous rassemble depuis 10-15 ans ».

Le jeune homme de Saint-Zotique ne compte pas participer de nouveau à un tournoi de la sorte, mais explique qu’il n’y a toujours rien de coulé dans le béton « La coupe c’était un peu notre au revoir au Kin-Ball, mais bon, on retrouve toujours le moyen de revenir jouer », conclut-il en rigolant.

« Nos équipes étaient soudées, c’était d’une beauté rare […] quand les gars jouaient les filles les encourageaient et vice-versa », raconte Nathalie Leblanc, coordonnatrice du circuit de compétition de l’association de Kin-Ball Sud-Ouest (AKSO), qui était sur place.

De la difficulté à s’épanouir au Canada

Ce sport bien de chez-nous peine pourtant à percer ici alors que la fédération internationale compte près de 3,8 millions de membres.

Un chiffre qui fait réagir Nathalie Leblanc, « Autant de monde que ça? J’aimerais bien les voir », confie-t-elle étonner.

En fait, la fédération canadienne manque cruellement de financement. Comme plusieurs autres fédérations sportives au pays, les joueurs et les joueuses ont dû payer pour aller performer en Corée.

Diane Morin, conseillère municipale à la Ville de Vaudreuil-Dorion, a déjà siégé au conseil d’administration de l’AKSO. Pendant son temps avec l’organisation, elle a pu constater à quel point tous les gens impliqués étaient des passionnés et se désole du déclin de ce sport chez nous.

« le Kin-Ball demeure sous-estimé dans son pays d’origine, même après près de 40 ans d’existence » témoigne, Mme Morin, « Je crois qu’il est essentiel de sensibiliser nos communautés et nos institutions scolaires sur l’importance de ce sport. Sa revalorisation dans nos écoles pourrait non seulement encourager la relève locale, mais également renforcer notre fierté pour une invention québécoise qui rayonne à l’international », conclut-elle.

La conseillère a tenu à féliciter les athlètes qui ont représenté notre région en Asie.

Maxim Ouellet

Journaliste

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