Collaboration spéciale – François Bellemare
Quelle surprise d’observer un opossum de Virginie circulant parmi les feuilles mortes, dans un boisé de Beauharnois, en Montérégie.
© Texte et photo François Bellemare 2024
De son nom scientifique Didelphis virginiana, cette espèce de mammifère carnivore fait partie de l’infra-classe des marsupiaux. Comme son cousin le kangourou australien, il se distingue par la poche ventrale dans laquelle la femelle allaite sa portée de minuscules bébés — qui ne font qu’à peine 15 mm à la naissance. Facile à identifier (longue queue, pelage gris, face blanche, museau et oreilles roses) et appelé également « sarigue » en français, l’opossum occupait auparavant un territoire bien plus au sud, allant du Mexique au Centre-Est des États-Unis.
Mais comme pour d’autres espèces végétales ou animales, il a peu à peu migré vers le nord, en suivant… le réchauffement climatique, bien sûr. Les premières observations en sol québécois datent du dernier quart du siècle dernier; et depuis le début des années 2000, il est signalé occasionnellement dans les sud du Québec; comme ici, en Montérégie.
Bien que je fréquente les environs depuis mon enfance, c’est la toute première fois que j’ai l’occasion d’en croiser un en liberté. Ignorant apparemment notre présence, il a longuement trotté devant nous dans le sous-bois d’automne. Nous ayant finalement repérés, il n’a aucunement fui, préférant prendre une pose immobile, classique de son espèce. Pour notre fille, mon épouse et moi, un bel instant !